Politique de gestion contractuelle

CANADA
PROVINCE DE QUÉBEC
MUNICIPALITÉ DE SAINT-LAURENT-DE-L’ÎLE-D’ORLÉANS
POLITIQUE DE GESTION CONTRACTUELLE
 

 Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite favoriser une gestion saine, transparente et équitable de l’octroi de ses contrats qui vise à assumer que tout soumissionnaire, ou l’un de ses représentants, n’a pas communiqué ou tenté de communiquer, dans le but de l’influencer, avec un membre du comité de sélection relativement à la demande de soumissions pour laquelle il a présenté une soumission ;

Attendu qu’en vertu de l’article 938.1.2 du Code municipal du Québec, le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans doit adopter une politique de gestion contractuelle applicable à tout contrat ;

Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite favoriser le respect des lois applicables qui visent à lutter contre le trucage des offres;

Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite favoriser le respect de la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme et du Code de déontologie des lobbyistes adopté en vertu de cette loi;

Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite prévenir les gestes d’intimidation, de trafic d’influence ou de corruption;

Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite prévenir les situations de conflits d’intérêts;

Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite prévenir toute autre situation susceptible de compromettre l’impartialité et l’objectivité du processus de demandes de soumissions et de la gestion du contrat qui en résulte;

Attendu que le conseil de la Municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans souhaite favoriser l’encadrement de la prise de toute décision ayant pour effet d’autoriser la modification d’un contrat.

EN CONSÉQUENCE, il est proposé par Johanne Chebin, appuyé par Sylvain Delisle et résolu à l’unanimité des conseillers présents que les mesures suivantes soient adoptées :

CHAPITRE 1    Mesures visant à assurer que tout soumissionnaire ou l’un de ses représentants n’a pas communiqué ou tenté  de communiquer, dans le but de l’influencer, avec un des membres du comité de sélection relativement à la demande de soumissions pour laquelle il a présenté une soumission

1.1  Un responsable en octroi de contrat doit être nommé pour chaque appel d’offres afin de pouvoir fournir les informations administratives et techniques concernant toute procédure d’appel d’offres aux soumissionnaires potentiels.

1.2  Tout appel d’offres doit prévoir que le soumissionnaire doit pour tout renseignement s’adresser au responsable en octroi de contrat dont les coordonnées apparaissent à l’appel d’offres.

1.3  Tout soumissionnaire doit déclarer, par un écrit qu’il doit joindre à sa soumission, que ni lui, ni aucun collaborateur ou employé n’a communiqué ou tenté de communiquer avec un membre du comité de sélection, autre que le responsable en octroi de contrat, dans le but de l’influencer ou d’obtenir des renseignements relativement à l’appel d’offres. Le défaut de produire cette affirmation solennelle a pour effet d’entraîner le rejet de la soumission.

CHAPITRE 2    Mesures favorisant le respect des lois applicables qui visent à lutter contre le trucage des offres.

2.1 Informer et sensibiliser les employés et les membres du conseil relativement aux normes de confidentialité.

2.2 Assurer la formation des employés et des membres du conseil relativement aux normes de confidentialité.

2.3 Insérer dans tout document d’appel d’offres une mesure relative aux pratiques anticoncurrentielles. La mesure est ce qui suit :

«Le fournisseur, du seul fait du dépôt de sa soumission, déclare ne pas avoir, dans le contexte du présent appel d’offres, agi à l’encontre de la Loi fédérale sur la concurrence (L.R., 1985, ch. C-34), laquelle stipule notamment que constitue un acte criminel le fait de participer à un truquage des soumissions, à savoir :

  • l’accord ou arrangement entre plusieurs personnes par lequel au moins l’une d’elles consent ou s’engage à ne pas présenter de soumission en réponse à un appel d’offres;
  • la présentation de soumissions qui sont le fruit d’un accord ou arrangement entre plusieurs soumissionnaires. Le fournisseur déclare, en conséquence, qu’il n’y a pas eu, en contravention de la Loi précitée, de communication, d’entente ou d’arrangement avec un concurrent relativement aux prix, aux méthodes, aux facteurs ou aux formules pour établir les prix, à la décision de présenter ou de ne pas présenter une soumission ainsi qu’à la présentation d’une soumission qui ne répond pas aux spécifications de l’appel d’offres. Le truquage des soumissions est une pratique commerciale illégale suivant la Loi fédérale sur la concurrence (L.R., 1985, ch. C-34). Il s’agit en soi d’une forme de fixation des prix. Quiconque participe à un truquage de soumissions commet un acte criminel et encourt, sur déclaration de culpabilité, l’amende

CHAPITRE 3 –    Mesures visant à assurer le respect de la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme et du Code de déontologie des lobbyistes adopté en vertu de cette loi.

3.1 Tout soumissionnaire doit déclarer, par un écrit qu’il doit joindre à sa soumission, que lui, et tout collaborateur ou employé, a respecté la loi sur le lobbyisme en rapport avec cet appel d’offres. Le défaut de produire cette affirmation solennelle a pour effet d’entraîner le rejet de la soumission.

3.2 Le directeur général doit suivre une formation sur la loi et s’assurer d’informer les élus et le personnel administratif de la loi en matière de lobbyisme.

CHAPITRE 4 – Mesures ayant pour but de prévenir les gestes d’intimidation, de trafic d’influence ou de corruption.

4.1 Limiter le plus possible les visites de chantier en groupe, en offrant des plans et devis les plus complets possible.

4.2 Intégrer à tout appel d’offres une clause à l’effet que le soumissionnaire du seul fait du dépôt de sa soumission, déclare ne pas avoir fait de gestes d’intimidation, de trafic d’influence ou de corruption en regard du présent contrat.

CHAPITRE 5 – Mesures ayant pour but de prévenir les situations de conflits d’intérêts.

5.1 Chaque membre du comité de sélection doit remplir un engagement solennel à juger les offres avec impartialité et éthique.

5.2 Déléguer au directeur général la responsabilité de constituer le comité de sélection.

CHAPITRE 6 –   Mesures ayant pour but de prévenir toute autre situation susceptible de compromettre l’impartialité et l’objectivité du processus de demandes de soumissions et de la gestion du contrat qui en résulte.

6.1 Ne pas divulguer le nom des membres du comité de sélection avant que l’évaluation des offres ne soit entièrement complétée.

6.2 Un responsable en octroi de contrat doit être nommé pour chaque appel d’offres afin de pouvoir fournir les informations administratives et techniques concernant toute procédure d’appel d’offres aux soumissionnaires potentiels.

6.3 Tout soumissionnaire doit déclarer, par un écrit qu’il doit joindre à sa soumission, que ni lui, ni aucun collaborateur ou employé, n’a communiqué ou tenté de communiquer avec un membre de l’organisme municipal, autre que le responsable en octroi de contrat, dans le but de l’influencer ou d’obtenir des renseignements relativement à l’appel d’offres. Le défaut de produire cette affirmation solennelle a pour effet d’entraîner le rejet de la soumission.

CHAPITRE 7    Mesures visant à encadrer la prise de toute décision ayant pour effet d’autoriser la modification d’un contrat.

7.1 Toute directive de changement doit obligatoirement être autorisée par le directeur général de la municipalité en plus de l’ingénieur ou du consultant responsable du contrat. Le directeur pourra autoriser des directives de changements pour un maximum de 10% du coût du contrat. Tout dépassement du 10% devra être autorisé par une résolution du conseil.

7.2 Tenir des réunions de chantier régulièrement pour assurer le suivi des contrats.

ADOPTÉE À SAINT-LAURENT-DE-L’ÎLE-D’ORLÉANS LE 6 DÉCEMBRE 2010

 

Claudette Pouliot                                                                  Yves Coulombe
Directrice générale / secrétaire-trésorière                           Maire